Malaise à Teleperformance Fidelio / Toulouse : à qui le tour ?
30042009Teleperformance dans son soucis d’uniformiser ses process en arrive même sur chaque site ou il se trouve et ce par le plus « grand des hasards » à retrouver ses salariés victimes de malaises. Belfort, Labège 1, Labège 2, Fidélio… A qui le tour serait-on tenté de se demander ? Mais il n’est pas question de banaliser ce phénomène mystérieux qui n’a qu’une seule réponse : CONDITION DE TRAVAIL !!!
Dans ces périodes de malaises il faut noter le manque d’informations diffusé auprès des salariés.
Dernier exemple en date sur Fidélio Toulouse après plusieurs malaises, le site sera évacué, les salariés se retrouvant ainsi dehors sans encadrement spécifique. Les pompiers eux-même seront pris au dépourvu ne comprenant pas ce qu’il se passe.
Afin de nous rassurer la directrice de TP grand sud décide de s’exprimer face aux salariés en les convoquant sous la verrière du site et pour mieux se faire entendre utilise un mégaphone appartenant à la Confédération Générale des Travailleurs.
Cette image démontre à elle seule l’absence des moyens que souhaite se donner TPGS pour rassurer et communiquer auprès de ces salariés.
Nous savons depuis que la direction a laissé partir les salariées enceintes.
A travers cette décision Teleperformance Grand Sud assure le stricte mimimum lié au principe de précaution.
Sud se demande si:
- Il n’était pas préférable de laisser partir tout les salariés du site temps que la raison du malaise n’a pas été élucidé ?
- Teleperformance Grand Sud ne doit il pas protéger et n’est il pas responsable de l’ensemble de ces salariés?
- Sud et ses représentants légaux sur le site de Fidélio (actuellement un délégué syndical central et 2 représentants syndicaux sur le bassin d’emploi n’ont à ce jour aucune information officielle de la situation au sein de cet établissement).
Suite à l’hospitalisation d’un salarié, le médecin chef des urgences en avait apparemment marre de recevoir des employés de Teleperformance et croyait que le site avait été fermé en attendant les analyses. De ce fait, le médecin a pris de nouveau l’initiative de prévenir le centre anti-poison pour qu’il fasse pression sur la DRASS afin de demander une fermeture temporaire du site en attente des résultats d’analyse….
Le salarié était négatif au CO mais il en présentait tous les symptômes…
Pour rappel:
Sud tient à rappeler les articles suivant :
Article L231-8
Le salarié signale immédiatement à l’employeur ou à son représentant toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection. L’employeur ou son représentant ne peut demander au salarié de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant par exemple d’une défectuosité du système de protection. L’existence de la faute inexcusable de l’employeur défini à l’article L. 452-1 du code de la sécurité sociale est présumée établie pour les salariés sous contrat à durée déterminée et les salariés mis à la disposition d’une entreprise utilisatrice par une entreprise de travail temporaire, victimes d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle alors qu’affectés à des postes de travail présentant des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité, ils n’auraient pas bénéficié de la formation à la sécurité renforcée prévue par l’article L. 231-3-1.
Article L231-8-1
Aucune sanction, aucune retenue de salaire ne peut être prise à l’encontre d’un salarié ou d’un groupe de salariés qui se sont retirés d’une situation de travail dont ils avaient un motif raisonnable de penser qu’elle présentait un danger grave et imminent pour la vie ou pour la santé de chacun d’eux. Le bénéfice de la faute inexcusable de l’employeur définie à l’article L. 452-1 du code de la sécurité sociale est de droit pour le salarié ou les salariés qui seraient victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle alors qu’eux-mêmes ou un membre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail avaient signalé à l’employeur le risque qui s’est matérialisé.
Catégories : Témoignage
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